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Histoire de la Basse Normandie

 

 

Epoque Médiévale

En 1354

Au début du conflit, Godefroy d’Harcourt, puissant seigneur de Saint-Sauveur-le-Vicomte, prend le parti du roi d’ Angleterre. Les Anglais occuperont totalement la contrée lors de la seconde phase de la guerre, entre 1418 et 1450. Charles le Mauvais, roi de Navarre, s’était vu offrir en 1354 la plus grande partie du Cotentin en compensation de la perte de l’ Angoumois.

La phase ultime du conflit se caractérise par l’engagement d’une partie de la population, hostile à la présence anglaise ; ainsi, le harpiste Phelippot le Cat est décapité à Cherbourg, et les partisans des Français, encouragés par la résistance de Louis d’Estouville au Mont-Saint-Michel, se livrent à une véritable " guérilla " jusqu'à la fin des hostilités, particulièrement dans le Saint-Lois, l’ Avranchin et le Mortainais.

La fin du Moyen Age connaît une véritable catastrophe économique et démographique, les épidémies et les conséquences de la guerre faisant chuter la population. " Au pays de Carentan, le clos du Cotentin n’était que solitude, les villages étaient dépeuplés, et les champs restaient en friche... les loups dévastaient la campagne... "

S’il ne reste rien des fortifications de Carentan, Valognes et Cherbourg, l’importante forteresse de Bricquebec, construite en plusieurs étapes, demeure en place. De même, les châteaux de La-Haye-du-Puits, et de Saint-Sauveur-le-Vicomte, dotés d’ un " nouveau et splendide donjon carré attestent de l’importance tactique de ces places-fortes. On va même jusqu’à doter certaines églises de clochers fortifiés; à Saint-germain-sur-Ay et Saint-Nicolas-de-Pierrepont, Portbail et Barneville, les tours sont construites hors œuvre.

Plusieurs grandes églises urbaines sont reconstruites dans le style gothique flamboyant : Notre-Dame de Saint-Lô, ornée d’un célèbre vitrail royal offert par Louis XI, Saint-Malo de Valognes, Sainte-Trinité de Cherbourg, Sainte-Pierre de Coutances.