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Histoire de la Lozère

Lozère et Languedoc Roussilon

Un peu d'Histoire

 

Pays riche mais austère, le Gévaudan a vu son histoire cahotée au rythme des soubresauts de l'histoire nationale, qui l'ont tantôt intégré au royaume de France, dans les pays de langue d'oc, tantôt protégé dans une autonomie de principauté épiscopale jusqu'à la Révolution. Le département de Lozère créé en 1790 connaîtra bien vite sa vocation économique autour de l'industrie lainière, avant de trouver au XXème s., une nouvelle expansion en direction de l'agro-alimentaire, du tourisme et de la culture.

Préhistoire

Nombreux dolmens (environ 300) et menhirs placent la Lozère parmi les départements les plus riches en monuments mégalithiques. L'ensemble le plus important se situe près des échines calcaires dénudées des Bondons, avec 150 monolithes de granite.

Epoque Romaine

Jules César soumet la tribu celte des Gabales qui occupait la région. La cité de Javols et le mausolée de Lanuéjols rappellent la romanisation. Au IIIe s., l'évangélisation est attestée par le martyre de Saint-Privat, premier évêque connu du Gévaudan, aurait été selon la tradition, martyrisé par les Alamans sur les pentes du Mont qui domine Mende (actuelle préfecture de la Lozère).

Le Moyen Age

Cette période est importante pour la région. Féodalité naissante au Gévaudan. Il est intégré au VIIe s. dans le royaume Franc. Les évêques obtiennent du pouvoir royal des privilèges qu'ils conservent jusqu'à la Révolution. Châteaux et églises romanes jalonnent les sites stratégiques et les chemins de pèlerinages. Le pape Urbain V, originaire de la région introduit l'art gothique. Mort de Du Guesclin à Châteauneuf-de-Randon.

De la Renaissance à la Révolution

Du XVIe au XVIIIe s., les guerres de religion entre catholiques et protestants meurtrissent le pays, mais l'économie demeure prospère à la veille de la Révolution. Le système agro-pastoral, enrichi par l'industrie lainière, a facilité son développement.

Vers 1764 la Bête du Gévaudan frappe le nord de la Lozère pendant quatre ans.

Les idées révolutionnaires sont rejettées. Le conservatisme traditionnel des habitants, renforcé par le clergé réfractaire rejette les idées révolutionnaires. (Capitaine Charrié)

XIXe siècle à nos jours

La crise des activités textiles, à la fin du siècle, provoque un marasme économique persistant. Le reboisement des terrains en pente, le développement des voies de communications, ne parviennent pas à enrayer l'exode rural. L'hémorragie démographique est accentuée par la guerre 14-18. Au cours de la Seconde Guerre Mondiale, le département encore très rural, accueille des réfugiés et s'illustre par de nombreux actes de résistance.

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Le patois

Le patois de la Lozère participe du patois auvergnat et du Languedocien. On y trouve un grand nombre de termes espagnols. La prononciation de quelques mots d'origine latine ou française y est mème espagnole ; ce qui s'explique par les relations des anciens habitants du pays avec les peuples de l'Espagne.

- Pour donner une idée du patois de la Lozère, nous allons citer quelques versets d'une traduction de la parabole de l'Enfant prodigue. (source site Causses et Cévennes)

Un omé abiou dous fils.
Lou pu geouve d'aquélei diguéti à soun pero: "Moun pero, douno mi la part del bè ché ( prononcez qué), mi deou veni"
Ensi Iou pero li diviset soun bè.

Paou de geours après, aquestè pu geouve fil amasset tout aquo siou, s'en anét din un peïs éloignat é y dissipét tout soun bè en viven din Ia débaucho ( prononcez dèbaoutcho)

Après qu'aguét tout despensat arribét uno grando famino dia aquel peïs e el commencét d'éstrè din l'endigenco.
Alors s'en anét é si méteguét al servissé d'un des abitants d'aquel peïs, che Iou mandét din sas possessions, per faire paissé lous pouors.

E aouvio bè bougut si rassasia de carrongeos che Ious pouors mangeabou ; mè persouno noun l'en dounabo.

Un homme avait deux fils.
Le plus jeune dit à sonpère :
"mon père, donnez-moi ce qui doit me revenir de votre bien."
Et leur père leur fit le partage de son bien.

Peu de jours après, le plus jeune de ces deux fils ayant amassé tout ce qu'il avait, s'en alla dans un pays éloigné, où il dissipa tout son bien en débauches.

Après qu'il eut tout dépensé, il survint une grande famine dans ce pays-là , et il commença à tomber en nécessité.
Il s'en allait donc, et s'attacha au service d'un des habitants du pays, qui l'envoya dans sa maison des champs pour y garder les pourceaux.

Et là, il eut été bien aise de remplir son ventre des cosses que les pourceaux mangeaient ; mais personne ne lui en donnait.