D'après : "La science du blason accompagnée d'un armorial général des familles nobles" Par Louis de Magny, en ligne sur Googlebook

E

ENGRÊLÉ : L'engrêlé diffère du dentelé en ce que l'intervalle existant entre ses pointes est arrondi, tandis que celui qui est entre les pointes du dentelé est à angle droit, comme les dents de la scie.

Ce mot s'applique également à toutes les pièces honorables ordinaires.

G

GRINGOLÉ : Se dit de la croix ou de toute pièce dont les extrêmités se terminent par deux têtes de serpent adossées. Le mot gringolé vaut mieux que givré dans cette acception. Voy. de Montfort, 1320.

L

LAMPASSÉ : se dit du lion et des autres animaux qui laissent voir leur langue lorsque cette langue est d'émail (couleur) différent.

LÉOPARD : Le léopard est très usilé en armoiries et y figure de la manière la plus honorable. En armoiries le léopard et le lion ont beaucoup de ressemblance, mais le premier est toujours représenté passant (à 4 pattes), tandis que le deuxième est représenté rampant (debout); en outre, la tête du léopard se représente de face, et celle du lion de profil. Le léopard, comme le lion, signifie courage et valeur.

LÉOPARD LIONNÉ : Lorsque le léopard est représenté rampant (debout), il est dit lionné, parce qu'il se trouve alors dans l'attitude du lion. Néanmoins, sa tête est toujours représentée de face.

LION : Le lion figure dans les armoiries des familles les plus nobles et les plus anciennes ; il signifie la force, le courage et la magnanimité.

Le lion est presque toujours seul dans l'écu ; cependant il peut y en avoir deux ; s'il s'en trouve davantage, ils sont nommés lionceaux.

Sa position naturelle est d être représenté rampant (debout) c'est à dire ayant le haut du corps levé vers l'angle dextre (droit) et supérieur de l'écu, et ne posant que sur les pattes de derrière, la tête de profil et la queue retroussée sur le dos, la houppe en dehors. Il diffère en cela du léopard, qui est représenté passant et la tête vue de face.

Quand le lion est rampant, il ne faut pas l'exprimer : ce serait faire un pléonasme inutile.

Le lion est dit armé quand ses griffes sont d'un émail différent ; lampassé quand c'est sa langue qui doit toujours ressortir ; diffamé quand il n'a pas de queue, ce qui est fort rare ; morné quand il n'a ni langue, ni griffes ; dragonné, quand la partie inférieure de son corps se termine en queue de dragon ; mariné si elle se termine en queue de poisson ; naissant, quand il ne paraît qu'à moitié sur le champ, ou en cimier, ou mouvant d'une pièce ; issant, lorsqu'il parait sur un chef, sur une fasce, ou mouvant de la pointe ou de l'un des flancs de l'écu, ou enfin en cimier ne montrant que la tête, le cou,le bout de ses pattes de devant et l'extrémité de sa queue. Sa queue est dite fourchue quand elle est double à partir de sa racine, et nouée quand elle a plusieurs houppes dans sa longueur.

Le lion, comme tous les animaux peut être contourné. (Inversé dans le sens horizontal : dirigé vers le senestre, la gauche, et non vers le dextre, la droite)

Il y a des exemples de lions échiquetés, vairés, bandés, fascés, besantés etc. mais ces cas sont rares.

LION-LÉOPARDÉ : C'est le lion représenté passant (à 4 pattes) comme le léopard. Dans cette attitude il conserve la tête de profil.

LIONCEAUX : Quand les lions sont au nombre de trois et plus sur un écu, on les appelle lionceaux. Ils symbolisent la volonté qu'ont les enfants de suivre les traces de leurs pères.

Titre(s) : Les armoiries des femmes d'après les sceaux [Texte imprimé] / par Louis Bouly de Lesdain...
Type : texte imprimé, monographie
Auteur(s) : Bouly de Lesdain, Louis (1867-1930)

Publication : Saint-Amand (Cher) : impr. de Bussière frères, 1898 (31 p. : ill. ; in-8)
Extrait de l' "Annuaire du Conseil héraldique de France", 1898

Notice n° : FRBNF30143170,Droits : domaine public

Source : Bibliothèque nationale de France, Lj36-15
Relation : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb30143170j

Extraits :

L'usage des armoiries paraît s'être établi, pour les femmes, sensiblement plus tard que pour les hommes. Il faut en effet descendre jusqu'en 1188 avant de rencontrer un sceau féminin armorié, alors que, dès la première moitié du XIIe siècle, on en relève au bas des chartes de quelques grands fendataires. L'écart est plus sensible encore à l'étranger qu'en France¹.

En nous appuyant uniquement sur le témoignage des sceaux, nous voulons présenter ici quelques observations relatives :

1° A la nature même des armoiries portées par les
femmes ;
2° A la forme de leur écu ;
3° Aux ornements dont elles ont pu l'accompagner
extérieurement.

Cette étude s'arrêtera naturellement à la fin du XVIe siècle, époque à laquelle l'usage du sceau tombe
en désuétude.