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Histoire de la Basse Normandie

 

 

La troisième République

Très densément peuplée dans le premier tiers du siècle, la Manche connaît une véritable chute de sa population : peu de naissances (on désire améliorer la condition de ses enfants et éviter le morcellement des terres) ainsi qu’une forte mortalité expliquent ce phénomène que vient renforcer une forte émigration dirigée vers Caen, Rouen et la capitale.

Autrefois presque limité à la région du Plain, amorcé sous le Second Empire, le « couchage en herbe »va croissant, et dans un département essentiellement rural, ce phénomène s’avère primordial : les prés et les herbages l’emportent sur les cultures céréalières et lui donnent sa physionomie actuelle. L’élevage des chevaux permet la création de haras prestigieux (Martinvast, Pépinvast) destinés au monde des courses.

La Belle Epoque voit la multiplication des coopératives laitières dans la Hague et le Val de Saire, souvent grâce à l’impulsion de la noblesse locale.

Dans l’ensemble, l’industrialisation de la Manche semble limitée et éparse : l’industrie des métaux est présente à Sourdeval et à Villedieu-les-Poêles (fonderie de cloches) et l’on relève une papeterie à Saint-Lô et une usine d’engrais (Dior) à Granville.

Tôt gagnée à la république, la Manche fait figure de département « modéré », résolument marqué à droite, mais il convient cependant de nuancer cette constatation évidente.