Océans – mon avis sur le film

Posté le Dimanche 07 février 2010 par Sophie Déméautis

fév

7

Film vu ce jour en famille avec Eric 11 ans et Lucas 7 ans.
Evénement attendu avec impatience depuis le 9 octobre 2009.
Voir mon précédent article « OCEANS – un film que j’aurai bien aimé voir »

Les points négatifs :
le film manque de commentaires et le scénario est un peu décousu.
Les enfants sont restés sur leur faim face à de superbes images d’animaux dont j’étais bien incapable de leur dire de quelle espèce il s’agissait.
Quand au scénario, on finit par ne plus savoir où les auteurs veulent en venir.
Que viennent faire ici ces scènes de pêche assez horribles et gratuites ? On devine des dauphins pris dans un filet se faire massacrer, un requin est maltraité pour ses ailerons et une baleine se fait harponnée. Pour un enfant de 6 à 10 ans c’est très choquant de voir un requin vivant se faire jeter à l’eau les ailerons en moins et finir agonisant dans le fond de l’Océan… J’étais moi même très choquée par ces scènes. Heureusement un ami m’avait prévenu et j’ai anticipé en couvrant les yeux de mon fils Lucas âgé de 7 ans. Après le film, j’ai surpris dans les toilettes une petite fille de 8 ans choquée qui pleurait. Quand au fils de mon ami, âgé de 7 ans, il ne voulait plus retourner au cinéma et voulait tuer ceux qui avaient fait ça. Ces scènes étaient-elles vraiment nécessaires ? Je pensais que le but de ce film était de montrer la beauté, la force, la puissance et la diversité de l’Océan. Nous savons qu’il est en danger et que certaines espèces sont menacées par notre faute mais le poids des mots me paraissait suffisant pour nous adultes. Le poids des images étaient trop choquants pour des enfants. Pourquoi ne pas suggérer, pourquoi toujours montrer ces images violentes. Certains films l’ont déjà fait et lorsque nous allons les voir nous savons à quoi nous attendre, ici non, c’est la stupeur. D’autant plus que c’est un film destiné aux familles et qu’il y avait beaucoup d’enfants dans la salle. En guise de suggestion, mon conjoint aurait trouvé très intéressant de ne laisser que la séquence de Jacques Perrin et son fils regardant les animaux marins, derniers témoins de la biodiversité, derrière la vitre du grand aquarium. En effet comme séquence illustrant la menace qui pèse sur la biodiversité et notre culpabilité face à ces disparitions cela aurait été une note finale intéressante s’adressant surtout aux adultes.
Quand au scénario, je m’attendais à plus de cohérence. Il y avait un peu de tout. Des scènes de pêcherie, de pollution, les animaux en voie de disparition, la biodiversité… Peu de commentaires et des images chocs surtout pour les plus jeunes.
Le déroulement du film, la vue des espèces successives manquent de cohérence. Ce constat n’est pas le même pour le livre. Mais il est vrai que le support n’est pas le même et cela joue beaucoup. Par exemple, je m’attendais à d’avantage d’images sur les Orques au lieu d’une courte séquence sur l’attaque de l’Orque sur les otaries. On aurait dit une succession d’espèces, comme une collection de belles images (mon conjoint a trouvé que c’était souvent les mêmes espèces qui revenaient et que pour illustrer la biodiversité, c’était juste) Je n’ai pas trouvé de cohésion par rapport aux lieux géographiques, non plus par rapport aux espèces. On trouvait des séquences de baleines, requins, raies mantas et dauphins un peu partout dans le déroulement du film sans comprendre le pourquoi du comment. Il manque un fil conducteur ou alors je ne l’ai pas vu ni compris.

Les points positifs :
Les images sont magnifiques. J’avais l’impression de nager à côté des baleines, des dauphins et des autres espèces. Les bans de poissons sont très impressionnants. Les oiseaux piquant dessus tel des torpilles, les dauphins, les baleines et les requins tous en train de se repaître dans cette manne providentielle… la mort engendrant la vie. La chaîne alimentaire illustrée. Les « pingouins » donnant l’impression de voler dans l’eau. Le gigantisme des jabots des baleines gavées de crevettes. La danse de la baleine, le requin blanc (une femelle, je le sais grâce au livre) acceptant la présence du plongeur, l’impressionnant amas de crabes. Les séquences étaient très belles. On plongeait au coeur de l’Océan. La puissance des vagues vue sous tous les angles : en dessous et au dessus. La force de la mer, déchaînée contre des bateaux de pêche puis un navire de guerre pourtant imposant. Les prises de vue sont vraiment superbes et impressionnantes. L’Océan face à l’Homme. Ce navire semblait être sur le point de sombrer. J’ai pensé au dieu grec Poséïdon… l’homme est si peu de chose face à cette force titanesque. Un grain de poussière qui malheureusement est capable du pire.

Conclusion : de magnifiques séquences à voir ou revoir après avoir lu le livre pour les explications. Les deux se complètent merveilleusement bien.

La note de fin, celle que l’ont doit retenir :
L’équilibre entre la Nature et l’Homme, entre l’Océan et l’Homme, est encore possible.
A nous de faire de notre mieux.