Etre une femme au 21e siècle…
Posté le Mardi 05 mai 2009 par Sophie Déméautis
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Vaste sujet. Ici je voudrais parler du droit à l’avortement, de la contraception mais aussi au droit de reconnaître un fœtus mort trop tôt.
Cet article que j’ai écrit le 30/11/2008 était extrêmement agressif car je suis parfois trop impliquée en tant que mère et femme. J’ai tenu à m’autocensurer. A chaque passage supprimé j’ai ajouté ce smiley . Cela ajoute une note d’ironie et me permet de modérer mes propos (même si je le fais régulièrement, je déteste râler ou pousser des coups de gueules…)
Les fausses couches :
Attention je préviens le lecteur que dans ce paragraphe mes propos sont durs. Ils sont ceux d’une mère et d’une femme censurée lol !!!
Je vais ici donner mon avis sur les fausses couches et la nouvelle loi qui permet de voir figurer le nom de son enfant sur le livret de famille : une trace de son bref passage car bien souvent nous n’avons que le droit de nous taire. Chut… pleure en silence. Forme de tabou, de secret qui amplifie la douleur alors que l’on aimerait tant pouvoir se confier. Les médecins me dira-t-on ?
(J’ai supprimé une bonne vingtaine de lignes !)
Si un jour j’en ai la possibilité je souhaite faire en sorte que le moins de femmes possible n’aient à vivre cette terrible expérience et puissent avoir un encadrement et un suivi médical et psychologique plus que correct pour les aider à surmonter ce drame. Ce fœtus, ce n’est pas un vulgaire déchet ! Et ces mamans ne sont pas un utérus à nettoyer ! Mes propos sont durs mais malheureusement réalistes et certainement moins durs que cette réalité et que ces lignes que je viens de censurer…
Constat : encadrement psychologique (voir même médical) en France (Région parisienne) défaillant.
La nouvelle loi pour ces bébés nés trop tôt :
Je trouve que c’est une très bonne idée, pouvoir enterrer dignement son enfant est une bonne chose pour pouvoir faire son deuil. Mais est-ce rétroactif ? J’ai cru voir que oui en fouinant sur internet. Mais je doute que de nombreuses femmes le fassent (étaler sa vie privée devant un fonctionnaire de mairie n’est pas chose facile)
A noter pour les défendeurs du droit à l’avortement :
Déclarer un fœtus sur un acte d’Etat Civil n’est pas une aberration, c’est la loi. L’Etat Civil, concerne également les actes de décès. Il s’agit là de déclarer un fœtus et de lui donner une identité légale. La Cour de Cassation ne reconnaît pas un statut à tous les fœtus comme l’invoque les associations anti-IVG, elle indique seulement que la loi ne prévoit aucune condition de poids ou de formation. La loi précise qu’il faut que l’enfant soit « né », donc il doit y avoir eu accouchement pour qu’il y ait acte d’Etat Civil quel que soit son développement. Or l’IVG, n’est pas un accouchement.
Pourquoi vouloir faire ce geste ? Comme le disent certain dans les forums :
> C’est l’envie de faire savoir aux autres qu’on a failli avoir un enfant ? C’est pouvoir ne pas oublier ?
C’est pour pouvoir arrêter de se cacher pour pleurer, pour pouvoir avoir une trace de son bref passage. Pour pouvoir donner une sépulture digne de ce nom à un enfant mort trop tôt. Pour éviter qu’un fœtus ne parte dans un incinérateur ou dans les toilettes comme un vulgaire déchet. Pour pouvoir dire à quel point on a eu mal physiquement et psychologiquement. Pour pouvoir avoir le droit de se reposer sans se cacher en prétextant une mauvaise gastro à son employeur et cette soudaine perte de poids de 5 kg. Non non ce n’est pas de l’anorexie ni un régime à la con… Et tout simplement pour faire le deuil de son enfant.
Les contraceptifs :
Les contraceptifs comme la pilule sont prescrit de façon trop générale sans tenir compte des spécificités de chacune. On donne la pilule sans faire d’analyse hormonale alors que cela ne va pas à toute les femmes et plutôt que de faire cette analyse lorsqu’une pilule ne va pas on se contente d’en prescrire une autre puis une autre jusqu’à ce que la femme en ai marre d’avoir des migraines et des maux de ventres et laisse tomber cette contraception pour une autre moins invasive (préservatif, stérilet, etc.). Le stérilet n’étant pas non plus anodin (risque d’infection et parfois même de grossesse extra-utérine), on en revient au préservatif plus facile à gérer. Mais bien souvent on se retrouve face à des hommes intolérants qui n’aiment pas mettre des préservatifs. Ca gène le plaisir personnel de ces messieurs… Parfois on cède pour avoir la paix et si on se retrouve enceinte après cela ? Et bien c’est de notre faute, on avait qu’à prendre cette fichue pilule ou ne pas l’oublier si on la prenait ! TROP FACILE !! (
là je ne me suis pas censurée… PAS ENVIE ! LA !! Pourtant pas complètement concernée même si j’ai eu affaires avec des messieurs plus qu’indélicats … Grosse râleuse… lol !)
Donc pour éviter une éventuelle grossesse qui mettrait la femme dans une situation délicate, madame en est réduite à avaler des produits que bien souvent elle ne supporte pas. Paradoxe car la femme devait être libre de son corps. Or on l’obligerait presque à avaler des cochonneries sans tenir compte du fait qu’elle risque de ne pas les supporter (et cela on se garde bien de la prévenir !). (censuré ! lol !) Les hommes sont égoïstes ? Certains OUI ! Heureusement ils ne sont pas tous comme cela.
J’ai vu une émission sur DirectTV (NT1) nommé « Bien-être » et il y avait un intervenant dont je ne me rappelle plus le nom qui citait certaines plantes pouvant aider à soulager les femmes ménopausées. Je ne suis pas encore concernée mais j’ai eu la surprise de l’entendre parler des problèmes hormonaux et ovariens avec plus de clarté que tous les gynécos que j’ai pu rencontrer ! Ca m’a choqué ! Comme quoi les gynécos ne communiquent pas assez et surtout ne vont pas assez loin sur les problèmes hormonaux. Peut être faut-il voir un spécialiste ! Mais le gynéco n’est-il pas déjà un spécialiste ? Mon dieu ! On m’aurait menti ! lol ! Vive les plantes médicinales !! (Ce qui n’empêche pas de voir un véto euh pardon un gynéco… Hum !
)
L’avortement :
Ensuite vient le délicat sujet de l’avortement. Très délicat. Pour moi avorter c’est tuer. Pourtant en tant que femme je peux être concernée par l’avortement. Je suis donc pour l’avortement car il permet de pouvoir veiller à ce que des femmes avortent dans des conditions d’hygiène décentes encadrées psychologiquement. Et c’est pour cela que cette loi a été votée en France. Trop de femmes sont mortes ou se sont retrouvées avec des séquelles suite à des avortements clandestins insalubres. Avorter n’est pas un choix facile. L’enfant n’est pas voulu. Soit on le garde et on risque de lui reprocher d’être là et de ne jamais vraiment l’aimer, on risque également dans certains cas de l’abandonner voire même dans certains cas extrême de le tuer. Soit on se fait avorter et là on a sa mort sur la conscience. La femme qui possède un sens moral ne sort jamais indemne de ce genre de situation.
Et je ne parle pas ici du cas encore plus douloureux pour une femme et/ou un couple : celui de devoir avorter pour des raisons médicales. C’est terrible, sentiment de culpabilité cette impression de tuer son propre enfant bien souvent désiré… Je ne détaille pas plus…
Dans certains Etat, l’avortement n’existe qu’en cas de maladie grave fœtale, de viol et autre drame de ce genre. Certes. Pour les autres elles doivent avorter clandestinement à l’étranger sous peine d’avoir une amende ou une peine d’emprisonnement. Nous sommes au 21e siècle, n’y a-t-il pas moyen de savoir comment ces femmes en sont arrivés là ? Est-ce un problème de contraception ? Est-ce une vie décousue et instable ? Une défaillance psychologique ? Un manque d’information ? Combien sont-elles dans ce cas ? Car dans ces cas là peut être que faire un travail en amont résoudrait une partie du problème : informations au niveau des écoles (collèges et lycée) via des dépliants, information sur l’existence d’un planning familial et s’il n’y en a pas en créer, numéro de téléphone gratuit que l’on peut contacter anonymement, etc. Beaucoup de jeunes filles ne connaissent pas l’existence du planning familial. Elles ont peur de parler et d’avouer qu’elles ont des relations sexuelles. Elles se sentent fautives. Bref un encadrement psychologique et médical compréhensif en amont pourrait peut être permettre d’éviter certaines grossesses non souhaitées et ainsi de diminuer le taux d’avortement « clandestins » dans ces pays où l’avortement est un crime.
Bref dans tout ce que je viens de citer, l’encadrement nécessaire tant du point de vue médical que psychologique est défaillant.