Qu’est-ce qu’un humaniste ?

Posté le Mercredi 14 janvier 2009 par Sophie Déméautis

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Cet article est une ébauche de réflexion.

J’en parle souvent, mais qu’est-ce qu’un humaniste exactement ?

La définition que l’on trouve sur Wikipédia : « L’humanisme est une attitude philosophique qui met l’homme et les valeurs humaines au cœur de ses questionnements. »

Sur un autre site (toupie.org) :

L’humanisme désigne tout mouvement de pensée idéaliste et optimiste qui place l’homme au-dessus de tout, qui a pour objectif son épanouissement et qui a confiance dans sa capacité à évoluer de manière positive. C’est une attitude de défense de la personne humaine dans ses droits, qui se fonde sur la possibilité de son développement moral.

Citations :

Alain :

  • « L’humanisme a pour fin la liberté dans le sens plein du mot, laquelle dépend avant tout d’un jugement hardi contre les apparences et prestiges. »
  • « L’humanisme vise à augmenter la puissance réelle en chacun, par la culture la plus étendue, scientifique, esthétique, morale. Et l’humaniste ne connaît de précieux au monde que la culture humaine, par les oeuvres éminentes de tous les temps, en tous, d’après cette idée que la participation réelle à l’humanité l’emporte de loin sur ce qu’on peut attendre des aptitudes de chacun développées seulement au contact des choses et des hommes selon l’empirisme pur. Ici apparaît un genre d’égalité qui vit de respect, et s’accorde avec toutes les différences possibles, sans aucune idolâtrie à l’égard de ce qui est nombre, collection ou troupeau. Individualisme, donc, mais corrigé par cette idée que l’individu reste animal sous la forme humaine sans le culte des grands morts. »

Si on se place dans un contexte non philosophique mais plutôt « civique », un humaniste c’est pour moi une personne qui pense aux autres avant de penser à lui même. Une personne tolérante, respectueuse des autres et de leurs différences. C’est quelqu’un qui a du coeur et une sensibilité à l’Autre. Quelqu’un qui ne détourne pas le regard face à un problème mais qui tend la main si c’est dans ses possibilités. C’est quelqu’un d’Humain, d’Altruiste. Ne ferai-je pas une confusion entre l’Humanisme et l’Altruisme ? Je vais continuer à parler d’humaniste bien que je ne pense pas que le terme soit correct.

Selon ma propre définition de l’humanisme, un homme qui se prétend humaniste mais qui agit plutôt pour ses intérêts personnels, pour sa réputation, dans un but intéressé, ou pour son image de marque n’est pas un humaniste pour moi mais un politique. Pour moi, un homme qui agit pour une cause juste, pour le bien d’autrui en toute sincérité et dénué d’une ambition personnel ou de groupe est un humaniste.

La différence entre l’humaniste et le politique réside dans la sincérité des actes, l’altruisme, l’honnêteté vis à vis des autres mais aussi par rapport à soi même.

Si l’on tient compte des définitions philosophiques trouvées sur le net, je ne pense pas être une humaniste à l’état pure car dans la définition de l’humanisme il manque la mention concernant l’environnement naturel, le monde dans lequel nous vivons qui est aussi important pour moi que l’Homme. De plus, je ne place pas l’Homme au dessus de tout. Je le place à égal distance des autres espèces animales. Je suis à la recherche de l’équilibre entre les hommes quelque soit leur culture et un équilibre entre l’homme et la nature. Pour moi l’Homme fait parti d’un Tout et la nature également. Est-ce de l’humanisme ou une autre forme d’humanisme ?
A défaut d’être humaniste je suis plutôt une utopiste, rêveuse et respectueuse des autres (animaux etc. inclus) et de leur différence. J’essaye d’aider les autres en fonction de mes possibilités car c’est bien beau de philosopher mais il faut également tenir compte du monde réel qui nous entoure et ne pas hésiter à aider tout un chacun. Un simple sourire peut faire beaucoup.

En fait je me sens très proche de l’humanisme évolutif ou environnemental.
Selon Wikipédia : « l’humanisme évolutif s’interroge sur la nécessité pour l’homme de l’adaptation permanente conjointe de son organisme et de sa pensée pour se développer dans l’environnement universel. Et de là, sur le rapport relativisé à la croyance et à l’incertitude, parce que les idées humaines évoluent et se transforment, comme pour ses qualités physiques, dans un processus universel d’évolution et d’amélioration adaptative dans l’environnement. Mais on n’y présuppose pas de déterminisme, génétique ou culturel, on se réfère à l’interactivité et à la réactivité évolutive, en bonne partie aléatoire, du vivant avec son milieu. Dans un environnement universel encore inconnu à plus ou moins 90%, cette réflexion évolutive essaie donc de ne pas s’enfermer dans des schémas et dans des réponses prématurés. Elle incite à de l’humilité dans les propositions, et à de l’audace intuitive dans les investigations. »

Bon promis demain j’arrête de fumer la moquette…
Quand je disais que j’aimais bien me prendre la tête ! (sauf lorsque j’ai une migraine !)