La politique, c’est reparti

Posté le Mercredi 30 janvier 2013 par Sophie Déméautis

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Hier soir, une séance de 2h sur le thème de l’Enfance, l’Education, la Jeunesse. Equipe très dynamique, des idées intéressantes mais surtout misent en pratique. Ils se bougent, ont une ligne de conduite bien définie depuis le début de leur mandat et s’y tiennent. (plusieurs mandats à leur actif) Plutôt rare ! Ca me change, j’apprécie !

Rencontrer des personnes, dialoguer, écouter, échanger. Apprendre. J’apprécie énormément ce genre de rencontre. Entretenir un réseau d’échange constructif et apprendre les rouages qui fait tourner « rond » notre société. Comprendre les enjeux et les difficultés que cela représente. Facile de critiquer, pas facile de réaliser. Facile (pour moi) d’avoir des tas d’idées mais difficile de les appliquer, cela fait appel à tellement de choses qui s’imbriquent auxquelles ont ne songe pas : économique, politique etc.

Très intéressant, j’en ai profité pour parler de choses qui me tiennent à coeur (on ne sait jamais) comme l’aide aux dépistages des enfants souffrant de troubles des apprentissages (comme par exemple les « dys » et également ceux souffrant de troubles de l’attention, le fameux TDA/H trouble de l’attention avec ou sans hyperactivité pour ceux qui connaissent, mais aussi les TED et autistes que je connais moins mais je sais que les familles galèrent) Aidez les parents, les familles un peu perdues face à l’échec scolaire de leur enfant, une différence de leur enfant. Mais également information aux enseignants. Combien d’enseignants ai-je rencontré qui pensait que cet enfant là (je ne parle pas que des miens) n’était juste qu’un mou, un fainéant et ne faisait pas bien son « métier d’élève »…

Malheureusement, lors de cette réunion, on m’a bien fait comprendre que cela dépendait du bon vouloir des enseignants et que bien souvent, ils y étaient opposés. Personnellement, j’ai rencontré des enseignants souhaitant aider mes enfants (mon fils aîné, le 2nd n’a pas la même chance alors qu’il a pourtant des problèmes similaires), sentant bien que parfois celui-ci n’y pouvait rien mais n’ayant pas reçu la formation ou l’information adéquate ils ne pouvaient rien faire pour nous orienter vers le bon spécialiste et faisaient ce qu’ils pouvaient. L’orientation facile : le psy… oui j’en ai testé 2… je préfère ne pas trop en parler, cela n’a soit rien donné, soit retardé un bon suivit et au final mis des bâtons dans les roues.

Ce qui serait bien c’est d’organiser des journées thématiques d’informations pour parents et personnel éducatif, encadrées par des professionnels de la santé (neuropédiatre, pédopsychiatre, orthophoniste, médecins scolaire). Ceux qui sont intéressés viennent, personne n’est obligé de venir. Par contre, cela peut permettre de faire évoluer les choses avec diplomatie.

Si on a la chance d’obtenir une réunion éducative au sein de l’école, les choses peuvent bouger (mais cette réunion est conviée selon le bon vouloir des enseignants) il faut également avoir la chance d’avoir un médecin scolaire dans l’assistance et que celui-ci ait l’idée de soupçonner un trouble quelconque et d’orienter les parents vers le spécialiste adéquat (6 mois d’attente avec lettre de recommandation !) Pour ma part en CM2 pour mon fils aîné, alors que le problème date de la maternelle (oui beaucoup de temps perdu et nous continuons encore et encore à galérer, tout est affaire de personne malheureusement et il a 14 ans, l’adolescence s’en mêle et nous avons l’impression d’être revenu au même stade qu’en CM2 ! Il faut à nouveau se battre avec diplomatie pour faire bouger les choses dans le bon sens, celui du bien être de notre fils pour son avenir.)

Bref manque d’infos pour les enseignants d’où incompréhension avec acharnement ou désintéressement vis à vis de l’enfant (vécu pour nous et d’autres parents d’élèves), famille souvent mal considérée par les enseignants (mauvaise éducation, pas assez derrière l’enfant alors que trop au final, trop protectrice et contre l’enseignant alors que pas du tout, vu qu’on essaye d’inciter l’enfant au travail pour compenser et que l’on essaye de rentrer en relation avec les enseignants. « Arrêtez de chercher des excuses médicales à votre enfant ! » Parfois ils ont raison, ils n’ont pas complètement tort mais ils manquent de souplesse, de tolérance, certains évitent même les rencontres avec les parents, ne tiennent pas compte des messages, ne vont pas prendre l’initiative de contacter le professionnel de santé qui suit notre enfant malgré nos messages dans ce sens, oublie de valoriser un enfant sur ses points positifs au lieu de mettre l’accent sur ses points négatifs et de le dévaloriser constamment devant l’ensemble de la classe). La famille est chamboulée, stressée, on ne se rend pas compte de la galère pour les parents mais surtout pour l’enfant qui se sent oppressé de toute part, nul, maudit, n’y arrive pas et ne cherche plus au final à y arriver. Si ce n’est pas les parents qui sont considérés comme les fautifs, alors c’est l’enfant qui devrait allez voir un psy au pire des cas.

Pourquoi se braquer contre ces enfants, ces familles qui cherchent à nouer un dialogue pour un mieux être de l’enfant et donc un mieux être pour tous y compris l’enseignant car c’est également un stress pour lui d’avoir dans sa classe un enfant qui semble ne pas correspondre à ses attentes… Etre différent, accepter la différence, toute le monde l’est. Y compris eux même. Quel genre d’élève étaient-ils enfant ?

Il existe des tas de spécialistes qui pourraient nous venir en aide, il existe une sorte de marche à suivre connue de certains spécialistes de la santé mais encore une fois tout est histoire de personnes rencontrées au bon moment et si nous parents nous ne sommes pas bien orientés sur le bon chemin on perd un temps précieux pour l’enfant (d’où cycle infernal : échec scolaire, perte de l’estime de soi, mauvaise compréhension des enseignants, jugement des parents, stress au sein des familles, stress de l’enfant, etc) et parfois c’est trop tard, l’enfant devenu ado est mis sur une voie de garage, personne ne le comprend, ni sa famille, ni les enseignants, ni lui même.

Imaginez être pris entre plusieurs feux : tout le monde s’en prend à vous (famille, enseignants, camarades de classe), vous vous sentez nul… et pourtant vous savez au fond de vous que vous n’êtes pas stupide mais les notes ne sont jamais à la hauteur du travail fourni (très laborieux, long et pénible). Comment dans ce cas voulez-vous vous construire correctement en tant qu’adulte. Vous subissez sans cesse le joug des autres, des humiliations constantes. A l’âge adulte, c’est le patron et les autres salariés. La seule solution, le travail pour compenser et se maintenir avec peine à une trop juste moyenne scolaire afin de continuer à rester dans un cursus scolaire normal malgré tout. Jusqu’à ce que le déclic se fasse et que l’on trouve SA voie, celle qui conviendra le mieux. Un travail qui permettra de s’épanouir et où les défauts deviendront des qualités. « Trop dans la lune ! » devient alors « Quelle imagination, c’est génial ! » (par exemple réussir à avoir le bac D (sciences) option musique et dessin, en avalant par coeur des consignes de Maths ! Avoir le sentiment de cheminer péniblement d’avoir les genoux et les coudes écorchés mais finalement y arriver contre vents et marées ! La victoire sur soi même et enfin la fac d’Arts Plastiques puis d’Arts et Technologies de l’Image – de longues études réussies malgré des réflexions du genre « tu n’iras jamais plus loin que le 2nde »… Fofi n’a pas aimé, Fofi a fait en sorte de lui prouver le contraire. Mais encore faut-il avoir la force, la volonté et la ténacité de se battre. Timide mais teigneuse !)

Oui c’est du vécu, mon vécu et malheureusement celui de deux de mes enfants. J’essaye de les aider au mieux mais ce n’est pas facile, c’est ingrat et épuisant. Inciter, titiller sans brimer… très difficile surtout avec des ados. Je me dis souvent que je ne suis pas une mère, mais un coach et ça me rend triste.

Séance suivante : Environnement, l’Eau… le 12 mars. J’y serai !

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