Pourquoi est-ce si difficile de donner de soi ? 01/10/2006 – 09/11/2008

Posté le Dimanche 09 novembre 2008 par Sophie Déméautis

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Cette réflexion date du 01 Octobre 2006. Je l’ai complété par un bilan datant du 09 novembre 2008.

Pourquoi est-ce si difficile de donner de soi ?

Je fais des rêves qui me mettent en scène aidant des enfants d’Afrique (Centre-Afrique et Madagascar) et réalisant des oeuvres créatives à des fins humanitaires et environnementales. Ils ont tous ce but ultime : aider l’Autre.

Inspiration, intuition et rêves qui me remettent en question m’interrogent sur ma vie actuelle. Tout ceci me met mal à l’aise. Cela a fait ressortir ce qu’il y avait enfoui en moi, que j’avais mis de côté faute de temps. Mais cela me fait mal car tout est bloqué, rien ne semble être réalisable car visiblement il y a une notion de temps, il faut que j’attende que cela se débloque de soi même. Utopie douloureuse car je souhaite tellement donner sans pouvoir le faire. Je me sens prisonnière de moi même, d’une situation que j’ai choisie et que d’autres femmes m’envieraient : moitié mère au foyer, moitié freelance. Multi-casquette enfermée dans sa tour d’ivoire. Je ne peux quitter les miens pour aider les autres.

Tous ces rêves ont mis l’accent sur cet isolement négatif je pense que c’était le sens de ces rêves. Il me faut sortir de cette tour et trouver l’équilibre et l’harmonie.
Vouloir aider les autres c’est une bonne chose mais avant de partir loin, peut être faut-il regarder plus près de soi.
Trouver l’harmonie en soi permet de rayonner et de bousculer les montagnes et ainsi que peut être que cela se débloquera.

Ma quête spirituelle doit s’achever. Le spirituel est une chose mais le matériel est tout aussi important. C’est en cela que réside l’équilibre. Mes enfants je les aime tellement mais je ne le montre pas suffisamment.

Bilan au 09/11/2009 :

Actuellement, j’ai pris conscience que j’avais toujours aidé les autres à ma façon sans rien attendre en retour mais étrangement je n’en avais pas conscience et j’avais l’impression de ne rien faire. Certes je n’ai pas pris l’avion et ne me suis pas jeter à corps perdu auprès d’enfants dans le besoin mais j’ai toujours aidé les uns et les autres sur de petites choses : aide à la réalisation de site internet, recherches généalogiques, dessins, etc. Ce que je sais faire je le donne. Je suis une très mauvais Freelance, non pas parce que je ne travaille pas (au contraire) mais parce que je donnerai ma chemise pour filer un coup de main ! Malheureusement cela ne rapporte absolument rien pour vivre et j’ai du apprendre à dire non à contrecoeur. Je continue d’aider à ma façon, mais cette fois-ci j’en ai pleinement conscience d’autant plus que j’ai changé de travail (salariée cette fois). Double avantage : je peux continuer à aider tout en ayant un salaire ponctuel et je suis sortie de ma tour d’ivoire. Voir du monde est essentiel mais je regrette le temps que je passais avec mes enfants. Mon équilibre doit être quelque part entre mes enfants, mon travail, le relationnel et les loisirs. Comme je me définie moi même : je suis une commode pleine de petits tiroirs. Curieuse de tout, avide d’apprendre et d’aider. J’ai besoin de pouvoir continuer à réfléchir sur tout afin de trouver des solutions sinon je m’ennuie et j’ai horreur de ça.

Quand à cette quête spirituelle, je ne l’ai pas achevée mais les rêves se sont calmés. Ils ont ouvert une brèche dans laquelle je me suis engouffrée. Cette quête est toujours présente et plus forte que jamais. Je sens que je change profondément, mon regard sur le monde et sur moi même a beaucoup évolué et je pense que je ne suis qu’à la moitié du chemin. J’ai encore beaucoup de route à parcourir. C’est comme si je voyageais sans sortir de chez moi.

Quand à ce blog, il découle de cette quête, de cette réflexion : oser dire qui je suis, arrêter de me cacher de peur de passer pour une marginale derrière une prétendue normalité. (C’est très difficile de se montrer et de parler de soi lorsque l’on est timide et que l’on n’aime pas se mettre en avant, mais c’est une bonne thérapie pour reprendre confiance en soi !) Oui je ne bosse pas pour l’argent mais je ne peux pas m’imaginer sans travailler car le travail m’est nécessaire (il m’a aidé à supporter une grosse anémie en me redynamisant) et c’est aussi pour moi une source de plaisir, de réflexion et de rencontres (bien sûr tous les travails ne sont pas aussi gratifiants) et l’argent gagné sert avant tout à élever mes enfants. Ma vie c’est ma famille avant tout soupoudrée de réflexion et de spiritualité. Je veux aider les autres, j’aime la nature et les animaux, je suis une rêveuse et une utopiste et j’ai des tas d’idées de créations. Je suis comme ça et pas autrement depuis que je suis toute petite. J’ose enfin dire tout haut ce que je pense depuis si longtemps et tant pis s’il y a des fautes d’orthographes.