Descendants de Guy XIV de LAVAL


Descendants de Guy XIV de LAVAL

Jusqu'à la 6e génération, avant la Maison de la Trémoille

Blason des Comte de Montmorency-Laval Blason des Comte de Montmorency-Laval

fils de blason Sire de Laval Guy XIII de LAVAL , Sire de Laval, de Gavre, etc. †1414
et de blason Sire de Laval Anne de LAVAL , Dame de Laval, Vitré, Gavre, Acquigny, etc. ca 1385-1466

Guy XIV blason Sire de Laval , Comte de Laval (1er), Sire de Gavre, etc., Héritier présomptif de la baronnie de Vitré, né vers 1407, décédé le 2 septembre 1486, Château de Château-Briant, inhumé, Saint-Thugal (à l'âge de peut-être 79 ans), Adoubé Chevalier avec son frère. Ecuyer banneret, Succède à Raoul de Montfort

La Maison de Laval, 1020-1605 : étude historique (...) par Bertrand de Broussillon

Guy XIV était proche parent des duc de Bretagne : Jean V, son beau-père, fut duc de 1399 à 1450; François I et Arthur III, ses beaux-frères, le furent l'un de 1450 à 1457, l'autre de 1457 à 1463; François II, enfin, neveu de Jean V, le fut de 1457 à 1488.

Durant la vie de Guy XIV, la maison de Laval acquit une grandeur qu'elle n'avait pas eue jusque-là et qui fut le résultat non pas d'un agrandissement du fief de Laval, mais d'un groupement entre les mains de ses seigneurs d'un nombre considérable de fiefs importants. Cette nouvelle grandeur fut due aussi pour une bonne part au mariage de Guy XIV avec la fille de Jean V de Bretagne, laquelle apportait à son époux un lien des plus étroits avec la maison de France, une parenté des plus proches avec le roi lui-même, qui, dès lors, fit toujours à Guy XIV l'honneur de le traiter en neveu. Enfin, l'érection de Laval en comté mit en relief toute la famille de ses seigneurs placés désormais en un rang éminent dans la noblesse française.

Du reste, si les Laval étaient désormais à l'honneur, ils n'avaient pas failli à être à la peine : en 1429, alors que Charles VII, réduit au rôle de roi de Bourges, se demandait avec anxiété si la ville d'Orléans tomberait, elle aussi, aux mains des Anglais, alors que la France réunissait sa dernière armée dans le but de conserver intact le dernier rempart qu'il lui fût possible d'opposer encore à l'occupation totale de son territoire, Dieu envoya Jeanne d'Arc. Les Laval eurent l'insigne honneur de prendre place dans l'armée qui, en quelques miraculeuses semaines, ayant reçu le 22 mars la Pucelle comme chef de guerre, après avoir fait lever le 10 mai le siège d'Orléans, prit Jargeau le 12 juin, emporta le pont de Meung le 15, prit Beaugency le 18, gagna le 19 juin la bataille de Patay; et, moins d'un mois après, ayant reçu la soumission de Troyes et de Châlons, amenait Charles VII à Reims où, parvenu le 16 juillet, il se faisait sacrer le 17. Tandis que les dames de Laval, Anne et Jeanne, faisaient tous les sacrifices pour envoyer à Charles VII le plus grand nombre possible de leurs gens, Guy XIV, André de Laval-Lohéac, Gilles de Laval-Retz étaient là en personne. Le roi voulut récompenser leurs efforts: et, le jour du sacre, Gilles de Laval-Retz, qui, né à Chantocé à la fin de 14041, n'avait pas tout à fait vingt-cinq ans, fut fait maréchal de France, tandis que Guy XIV avait l'insigne honneur de voir la terre de Laval érigée en comté, faveur considérable, car il n'existe que peu d'exemples d'érections de terre en comté antérieures à celle de Laval.
(...)
A tous ces avantages, Guy XIV joignait celui de l'âge, car sa naissance, précédée de celle de sa sœur, Jeanne, comtesse de Vendôme, peut être datée de l'une des premières semaines de l'année 1407.

Concernant le blason, les historiens ne semblent pas d'accord.

Une chose est certaine, le blason des Montmorency-Laval change entre 1463 et 1464 (dates différente selon les sources, sans doute un lien avec le millésime : nouveau style et ancien style).

On trouve deux blasons "écartelé de France et d'Evreux" dans les armoiries de deux des enfants de Guy XIV : Pierre et Jeanne de Laval (voir le sceau ci-dessous) mais cela ne prouve pas que le père ait changé d'armoiries. Peut être ont-il suivit leur frère Guy XV.

"L'art de vérifier les dates" indique (voir fiche de Guy XV) :

Louis XI, en considération de cette alliance (Guy XV x Catherine d'Alençon), lui donna, l'an 1463, le gouvernement de Melun, et lui permit d'écarteler dans son écu des armes de France.

Tandis que Sigillographie des seigneurs de Laval, 1095-1605 / par Bertrand de Broussillon et Paul de Farcy (p.108) M. de Broussillon indique :

"Nous ferons remarquer que l'autorisation de modifier le blason de Montmorency-Laval fut donnée en 1464 à Guy XIV et non à Guy XV et que le blason que Jeanne portait ainsi que son frère Pierre lui venait de son père. "

L'auteur cite également le roi Charles (fils de Louis XI).

Concernant le blason que j'ai dessiné pour Guy XV : je n'ai trouvé nulle part de sceau ni de blason avec les armes de Montmorency-Laval écartelé de France, à part celles de son prédécesseur. Sauf dernièrement, sur la photographie d'une sculpture d'ange en bois, tenant un blason j'ai constaté avec joie que le blason était "de Laval Montmorency écartelé au 1 de France" !

J'ai réalisé ce blason, en espérant ne pas me tromper de Guy.

On peut trouver cette photo sur ce site http://www.laval53000.fr/ , très bien documenté, rubrique "Le Vieux-Château". La photo de l'ange en bois se trouve en bas de cette page. Lien direct : http://www.laval53000.fr/laval-medieval/le-vieux-ch%C3%A2teau/ A noter que l'on trouve parmis ces photos, une statue de Beatrice de Gavre (avec son blason, mais trop petit)"

Conclusion :

La modification du blason est-elle complète en 1464 ou juste écartelé de France comme je l'ai indiqué pour Guy XV. Ou faut-il attendre une évolution du blason par la suite en fonction de donation faite sous Louis XI ou son fils Charles ?

Il n'y a aucun sceau pour confirmer l'une ou l'autre version.

Peut être que je finirai par trouver un autre jeton ou une autre sculpture, correctement datée.

1 - L'Art de vérifier les dates des faits historiques... tome 13 : (p126)

1.1 - GUI XIV, PREMIER COMTE DE LAVAL

1429. Gui XIV, fils aîné de Gui XIII, et d'Anne de Laval, né l'an 1406, fut élevé dans sa minorité, à la cour de Jean le Sage, duc de Bretagne, dont il devait épouser la fille, Marguerite, qui mourut en 1427. Ayant pris congé de ce prince, il vint avec ses frères, trouver à Loches le roi Charles VII, pour lui offrir leurs services. Il écrivit de là, le 8 juin, à sa mère, une lettre publiée par le P. Labbe dans ses mélanges historiques, pour lui faire part du bon accueil que le roi leur avait fait, et lui annoncer la disposition où ils étaient de suivre la célèbre Pucelle, qu'ils virent à Loches, dans toutes ses expéditions. Ils tinrent parole, et firent la plus fidelle compagnie à cette héroïne, jusqu'à Reims, où elle amena le roi pour le faire sacrer. Le jour même de cette cérémonie (17 juillet 1429), Charles VII, dans un conseil nombreux qu'il tint, érigea la baronnie de Laval en comté, relevant nûment du roi, par lettres qui furent vérifiées au parlement le 17 mai 1431. Ces lettres sont fondées sur les motifs les plus honorables qu'elles énoncent, la grandeur et l'ancienneté de la maison de Laval, son immuable fidélité envers la couronne, les services importants qu'elle lui a rendus, les armées levées à ses dépens pour le besoin de l'état, les pertes qu'elles a essuyées de ses villes et de ses châteaux, etc (Les comtes étaient rares en ce tems-là ; et leurs prérogatives étaient telles, suivant du Tillet, qu'ils précédaient [avant] le connétable.) Pour plus grande distinction, le roi, dans ces mêmes lettres, donna le titre de cousin au comte de Laval et lui accorda le même rang et les mêmes honneurs dont jouissaient alors les comtes d'Armagnac, de Foix et de Soissons, auxquels il n'était guère inférieur en puissance, ayant dans la dépendance de son comté cent cinquante hommages, parmi lesquels se trouvaient quatre terres titrées, trente-six châtellenies, et en tout cent douze paroisses. Enfin, le roi, dans le même tems, fit chevaliers le nouveau comte et le sire de Loheac, son frère. De Reims, Gui accompagna le roi jusqu'au mois de septembre 1430, qu'il prit congé de lui pour retourner dans ses terres. Pour le sire de Loheac, il ne revint de long-tems chez lui, et fut bientôt élevé à la dignité d'amiral, puis honoré du bâton de maréchal.

De retour à Laval, le comte Gui alla saluer au mois d'octobre 1430, le duc de Bretagne (Jean le Bon), qui lui fit épouser Isabeau, sa fille unique. Elle avait été accordée, par traité du 3 juillet 1424, à Louis, duc d'Anjou, roi de Sicile. Mais le duc de Bretagne, voyant que ce prince, occupé alors à faire la guerre dans la Pouille, tardait d'exécuter ses promesses, rompit les siennes, et s'en fit relever par dispense du pape Martin V, datée du 15 des calendes de novembre, la treizième année de son pontificat. Cette alliance n'empêcha pas que le comte Gui n'eût un différent avec le duc François I, son beau-frère, à l'occasion de certaine levée que celui-ci voulait faire dans la baronnie de Vitré. Gui s'y opposa, soutenant qu'elle ne pouvait se faire sans son consentement, et gagna sa cause au parlement, par arrêt du 28 juillet 1447. Il était veuf alors d'Isabeau, décédée au château d'Aurai, le 14 janvier 1443, et inhumée aux Dominicains de Nantes. Il épousa en secondes noces, le 1er octobre 1450, Françoise, fille unique de Jacques de Dinan, et veuve de Gilles de Bretagne, troisième fils du duc Jean le Sage, mort tragiquement, comme on le dira ailleurs, et sans lignée, au château de la Hardouinaie, le 24 avril précédent. Françoise, dont le père était décédé le 30 avril 1444, apporta au comte de Laval, entr'autres terres, l'importante baronnie de Château-Briant, celle de Montafilant, et celle de Beaumanoir.

Le comte de Laval étant aux états assemblés, l'an 1451, à Vannes, disputa la préséance au vicomte de Rohan. Les deux partis, après quelques contestations, convinrent de s'en rapporter au jugement du duc Pierre II. Ce prince, après l'examen des pièces qui lui furent apportées de la chambre des comtes et du trésor des chartes, décida que le comte de Laval n'étant encore que présomptif héritier de la baronnie de Vitré, le vicomte de Rohan aurait la première place à gauche le premier jour ; que le second, elle serait occupée par le comte de Laval, et ainsi à l'alternative, dans ce parlement et les suivants, jusqu'à la mort de la comtesse de Laval, propriétaire actuelle de la baronnie de Vitré ; qu'alors Laval précéderait Rohan sans alternative. Mais le vicomte de Rohan protesta contre cette décision, et fut reçu à produire ses moyens de nullité le 29 mai 1460, par sentence du duc François II, séant en son général parlement. Le comte de Laval appela de cette sentence au parlement de Paris, qui la confirma en 1471, et condamna le comte à l'amende. La querelle ne se termina point là. Elle fut renouvelée aux états de 1476, où le procureur-général disputa au vicomte de Rohan la qualité de vicomte de Léon, et reprise enfin l'an 1478 aux états de Vannes, dont on ne voit point qu'il ait émané de jugement (Morice, hist. de Bret. tom. II, pag. 42 et 130.)

L'an 1464, les princes français, ligués contre le roi Louis XI, sollicitèrent le comte de Laval de se joindre à eux ; mais ce fut en vain. Il demeura fidèle au monarque, et lui envoya le sire de Gaure, son fils aîné, pour combattre sous ses drapeaux.

Anne de Laval, mère du comte, vivait toujours et continuait d'exercer avec son fils, dans ses terres, l'autorité seigneuriale, partageant même avec lui la dignité comtale. La mort l'enleva, le 28 janvier 1466 (n. st.), dans un âge avancé. L'église de Saint-Thugal, dont elle avait enrichi le chapitre, fut le lieu de sa sépulture. C'était une femme de tête. Elle eut, l'an 1454, avec Jacques d'Epinai, évêque de Rennes, un démêlé, où elle déploya toute la fermeté de son âme, et le prélat tout l'emportement et toute la violence de son caractère. Après cinq ans de contestations, elle obtint du pape Pie II, une bulle, datée de Mantoue, au mois de janvier 1459, par laquelle ce pontife, pour raison des vexations exercées par l'évêque de Rennes, contre madame Anne, comtesse de Laval, l'exempte, elle le comte de Laval son fils, et ses autres enfants, leurs serviteurs, domestiques et officiers, de la juridiction dudit évêque, tant qu'il vivra, et les met sous la juridiction immédiate de l'archevêque de Tours. Tel était le sujet de la querelle : c'était une ancienne coutume qu'à son entrée solennelle dans sa ville épiscopale, l'évêque de Rennes fût porté par quatre barons ; savoir, ceux de Vitré, de la Guerche, de Château-Giron et d Aubigné, lesquels, après le festin, avaient droit de prendre son cheval, avec sa vaisselle de cuivre et d'étain. A l'entrée de Jacques d'Epinai, qui se fit le 10 avril 1454, Anne de Laval, comme dame de Vitré et d'Aubigné, avait envoyé deux gentilshommes, pour lui rendre en son nom le devoir accoutumé en pareille cérémonie. Le repas fini, ils voulurent s'emparer du cheval et de la vaisselle de l'évêque. Les gens du prélat s'y opposèrent, et l'on en vint aux coups de part et d'autre : ''Inde mal labes.''

Le comte Gui, l'an 1458, assista au parlement assemblé à Vendôme pour juger le duc d'Alençon. Il y fut assis sur le même banc que les princes du sang, et immédiatement après le comte de Vendôme. Il survécut près de vingt et un ans à sa mère, et mourut, le 2 septembre 1486, dans son château de Château-Briant, d'où il fut transporté à Saint-Thugal, pour y être inhumé. Ce comte mérite une place distinguée dans l'histoire par ses vertus politiques, militaires et chrétiennes. Sans avoir jamais eu de commandement en chef, il servit avec gloire le roi Charles VII dans ses guerres contre les Anglais. Ce prince l'admit dans ses conseils ; et le roi Louis XI, quoique peu favorable à ceux qui avaient été en faveur auprès de son père, lui fit le même honneur.

Françoise de Dinan, sa veuve, se remaria secrètement à Jean de Proesi, et finit ses jours le 3 janvier 1500, (n. st.), à l'âge de soixante-trois ans (1). Du premier lit, Gui XIV eut François, qui lui succéda sous le nom de Gui XV ; Jean, sire de la Roche, né à Redon, l'an 1437, et mort en 1476 ; Pierre, né à Montfort, le 17 juillet 1442, mort archevêque de Reims en 1493 ; Yolande, née à Nantes, le 1er octobre 1421, mariée 1°, l'an 1443, à Alain de Rohan, comte de Porhoet ; 2° à Guillaume d'Harcourt, comte de Tancarville ; Françoise née et morte en 1432 ; Jeanne, née le 10 novembre 1433, et mariée, comme on l'a dit, à René, duc d'Anjou ; Anne, née et morte en 1434 ; Arthuse, née au mois de février 1437, morte sans alliance, l'an 1461, à Marseille, où elle avait accompagné la duchesse Jeanne, sa sœur ; Hélène, née à Ploermel, le 17 juin 1439, et alliée à Jean de Malestroit, sire de Derval ; Louise, née le 13 janvier 1440, mariée par contrat du 15 mai 1468, à Jean de Brosse, dit de Bretagne, comte de Penthièvre. Du second lit, il eut Pierre, mort sans alliance l'an 1476 ; François, sire de Château-Briant, tige de la branche de ce nom ; et Jacques, sire de Beaumanoir, mort le 23 avril 1502, laissant un fils nommé François, mort sans lignée en 1522.

C'est vraisemblablement sous Gui XIV que fut établie la chambre des comptes de Laval ; du moins on ne voit pas de comptes rendus à cette chambre par les fermiers et les trésoriers de ce comté avant lui. Elle était composée d'un président, qui est à présent le juge ordinaire, de quatre auditeurs et d'un greffier. Ce privilège accordé par Charles VII ou par Louis XI, est une preuve de la grandeur de la maison de Laval. Chopin, de Doman., I. 2., c. 15, ne comptait que sept maisons de son tems qui jouissaient d'une semblable prérogative, savoir : celles ducs de Bourbon, de Vendôme, de Penthièvre, de Nevers, de Bar, et celles des comtes de Dunois et de Laval.

_________________________

(1) Cette dame, non moins respectable par ses qualités personnelles que par son rang, avait inspiré une si juste confiance au duc de Bretagne, François II, qu'il la chargea par son testament de la garde de ses deux filles. Elle s'acquitta en femme d'esprit de cette importante commission. Convaincue, par la suite, que le bien de sa patrie exigeait le mariage de la jeune duchesse Anne avec Charles VIII, elle en donna le conseil à cette princesse, malgré les nœuds de la parenté qui l'unissaient au sire d'Albret, son frère utérin. (Observation sur les mémoires de Louis de la Trémoille.)

2 - Sigillographie des seigneurs de Laval, 1095-1605 / par Bertrand de Broussillon et Paul de Farcy

Source : Bibliothèque nationale de France Relation : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34097769c Provenance : bnf.fr

(p.85)

GUY XIV 1414-1486

Du 12 août 1414, date de ta mort de Guy XIII, à la fin d'août 1486, époque où mourut Guy XIV, il s'écoula soixante-douze ans qui furent marqués par deux actes importants pour la famille de Laval à Reims : pendant les fêtes de son sacre. Charles VII érigea la terre de Laval en comté; plus tard, le 2 janvier 1464 (n. s.), Monsieur de Laval, ses enfants et successeurs furent autorisés, en dérogation aux engagements pris lors du contrat d'Anne de Laval avec Jean de Montfort, à porter d'autres armes que celles de Montmorency-Laval (1). Il ne nous est pas possible d'étudier les conséquences de ces deux actes sur les sceaux de Guy XIV, car aucune empreinte ne nous en est connue nous serons plus heureux pour Guy XV.

(1) La décision du conseil du roi est conservée dans les archives de M. le duc de la Trémoille où M. l'abbé Ledru l'a découverte. Elle a été imprimée dans Bourjolly, t. I, p 402.

(p.86)

Guy XIV était bien jeune lors du décès de son père en 1414; son grand-père paternel, Raoul VIII de Montfort, vivait encore et disputa la garde noble de ses petits-enfants à sa belle-fille : Anne de Laval eut gain de cause. Dès octobre 1419 celle-ci passa avec Jean V de Bretagne un contrat aux termes duquel Guy XIV devait épouser Marguerite de Bretagne, seconde fille de Jean V et de Jeanne de France en cas de décès de Marguerite, on lui promettait la main d'Isabeau, fille ainée du duc, bien que dès le 3 juillet 1417 elle eut été fiancée à Louis III d'Anjou (1). Marguerite mourut en juin 1420 et Guy XIV épousa Isabeau le 1er novembre 1430.

(1) Cet engagement aurait été renouvelé cependant en octobre 1424, selon M. Lecoy de la Marche dans le roi René, t.1, p. 43. Louis III ne se maria qu'après Guy XIV; le 22 juillet 1431 il épousa Marguerite de Savoie.

(p.108)

[la] publication [du sceau de Jeanne de Laval] apporte une précieuse confirmation à ce que M. Hucher et M. le duc de Chaulnes ont dit au sujet des blasons des vitraux de Sablé dans la Revue du Maine, tome VI, p. 127 et 284. C'est bien le blason de Jeanne de Laval et celui de Guy XV, son frère, qui figurent dans le vitrail de l'église de Sablé (...). Nous ferons remarquer que l'autorisation de modifier le blason de Montmorency-Laval fut donnée en 1464 à Guy XIV et non à Guy XV et que le blason que Jeanne portait ainsi que son frère Pierre lui venait de son père. (Ndlr : oui mais que penser de la scupture de l'ange portant le blason : "Ecartelé en 1 de France" ? N'y a -t-il pas une évolution du blason sous Guy XV puis Guy XVI ? Il n'y a aucun sceau pour le confirmer.)

159-160. Sceau et contre-sceau de Jeanne de Laval (Ndlr : il manque l'année du sceau) Voir ici : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k411367z/f110


Fiancé le 17 mars 1420 avec Marguerite de BRETAGNE blason Sire de Laval , née en 1412, décédée en juin 1426, Vitré (35), inhumée, Eglise de la Madeleine à Vitré (à l'âge de 14 ans)

(Gui de LAVAL) devait épouser la fille (du Duc de Bretagne), Marguerite, qui mourut en 1427.

La Maison de Laval, 1020-1605 : étude historique (...) par Bertrand de Broussillon

(...) il est absolument certain qu'en exécution d'un contrat du 20 octobre 1419, Guy XIV, le 17 mars 1420, avait été solennellement fiancé à Marguerite de Bretagne, la seconde des filles alors vivantes du duc Jean V et de Jeanne de France, sœur de Charles VII. Avant même l'accord ainsi établi, Anne de Laval, en janvier 1420, était venue à Vannes chercher Marguerite qui, jusqu'au jour de son mariage, devait vivre auprès d'elle, tandis que Guy XIV, installé à la cour de Bretagne, y séjournerait auprès de ses futurs beaux parents. Marguerite mourut bientôt, en juin 1426, dans la ville, où résidait Anne de Laval, à Vitré, où elle reçut la sépulture en l'église de la Madeleine.

Voir dans la Sigillographie des Seigneurs de Laval, p. 86, la reproduction d'une note de M. de la Borderie insérée au Journal de Vitré, du 5 novembre 1859 et relative à la tombe de Marguerite de Bretagne.

( fille de blason Sire de Laval Jean VI Le Bon et Le Sage , Duc de Bretagne 1389-1442 Vannes (56) et de blason Sire de Laval Jeanne de FRANCE 1390-1433 Melun (77) ) (La Maison de Laval, 1020-1605 : étude historique (...) par Bertrand de Broussillon
mais il est absolument certain qu'en exécution d'un contrat du 20 octobre 1419, Guy XIV, le 17 mars 1420, avait été solennellement fiancé à Marguerite de Bretagne, la seconde des filles alors vivantes du duc Jean V et de Jeanne de France, sœur de Charles VII. Avant même l'accord ainsi établi, Anne de Laval, en janvier 1420, était venue à Vannes chercher Marguerite qui, jusqu'au jour de son mariage, devait vivre auprès d'elle, tandis que Guy XIV, installé à la cour de Bretagne, y séjournerait auprès de ses futurs beaux parents. Marguerite mourut bientôt, en juin 1426, dans la ville, où résidait Anne de Laval, à Vitré, où elle reçut la sépulture en l'église de la Madeleine. Il ne restait plus à Jean V qu'une fille, nommée Isabelle, sœur aînée de Marguerite, et qui était liée à Louis III d'Anjou.
)

Marié le 1er octobre 1430, Redon (35), avec Isabelle de BRETAGNE blason Sire de Laval , Comtesse de Laval, Gavre, etc. par alliance, née vers 1412, décédée le 14 janvier 1444, Château d'Auray, inhumée, aux Jacobins de Nantes (à l'âge de peut-être 32 ans)

Sigillographie des seigneurs de Laval, 1095-1605 / par Bertrand de Broussillon et Paul de Farcy Source : Bibliothèque nationale de France Relation : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34097769c Provenance : bnf.fr

(p.91)

Isabeau de Bretagne mourut le 14 janvier 1443 (v. s.) après avoir eu dix enfants elle fut ensevelie dans l'église des Jacobins de Nantes.

v. s. : signifit vieux style. En nouveau style (n. s.) elle est décédée le 14/01/1444.

( fille de blason Sire de Laval Jean VI Le Bon et Le Sage , Duc de Bretagne 1389-1442 Vannes (56) et de blason Sire de Laval Jeanne de FRANCE 1390-1433 Melun (77) ) (L'Art de vérifier les dates des faits historiques... tome 13 : (p129 et précédentes)
"De retour à Laval, le comte Gui alla saluer au mois d'octobre 1430, le duc de Bretagne (Jean le Bon), qui lui fit épouser Isabeau, sa fille unique. Elle avait été accordée, par traité du 3 juillet 1424, à Louis, duc d'Anjou, roi de Sicile. Mais le duc de Bretagne, voyant que ce prince, occupé alors à faire la guerre dans la Pouille, tardait d'exécuter ses promesses, rompit les siennes, et s'en fit relever par dispense du pape Martin V, datée du 15 des calendes de novembre, la treizième année de son pontificat. Cette alliance n'empêcha pas que le comte Gui n'eût un différent avec le duc François I, son beau-frère, à l'occasion de certaine levée que celui-ci voulait faire dans la baronnie de Vitré.
(...) Il était veuf alors d'Isabeau, décédée au château d'Aurai, le 14 janvier 1443, et inhumée aux Dominicains de Nantes.

Du premier lit, Gui XIV eut François, qui lui succéda sous le nom de Gui XV ; Jean, sire de la Roche, né à Redon, l'an 1437, et mort en 1476 ; Pierre, né à Montfort, le 17 juillet 1442, mort archevêque de Reims en 1493 ; Yolande, née à Nantes, le 1er octobre 1421, mariée 1°, l'an 1443, à Alain de Rohan, comte de Porhoet ; 2° à Guillaume d'Harcourt, comte de Tancarville ; Françoise née et morte en 1432 ; Jeanne, née le 10 novembre 1433, et mariée, comme on l'a dit, à René, duc d'Anjou ; Anne, née et morte en 1434 ; Arthuse, née au mois de février 1437, morte sans alliance, l'an 1461, à Marseille, où elle avait accompagné la duchesse Jeanne, sa sœur ; Hélène, née à Ploermel, le 17 juin 1439, et alliée à Jean de Malestroit, sire de Derval ; Louise, née le 13 janvier 1440, mariée par contrat du 15 mai 1468, à Jean de Brosse, dit de Bretagne, comte de Penthièvre."
), dont

Marié le 3 octobre 1450, Rennes (35), avec Françoise de DINAN blason Sire de Laval , Dame et Héritière des terres de Chateaubriant, Montafilant et Beaumanoir (1444), née le 20 décembre 1436, La Roche-Suhart à Trémusson, décédée le 3 janvier 1500 (à l'âge de 63 ans), Fille unique

La Maison de Laval, 1020-1605 : étude historique (...) par Bertrand de Broussillon

née à la Roche-Suhart, en la paroisse de Trémusson.

Lorsque, âgée de moins de huit ans, elle perdait ainsi son père, elle était, depuis trois ans déjà, fiancée à un personnage, né le 16 novembre 1435, ayant, par conséquent, tout juste un an de plus qu'elle, et qui n'était autre que l'héritier de la maison de Laval, le fils aîné de Guy XIV, François de Laval, seigneur de Gavre, le futur Guy XV. Ces fiançailles étaient identiques à toutes celles qui étaient contractées dans les familles féodales de l'époque, et Guy XIV avait tout lieu de croire que Françoise de Dinan serait un jour sa belle-fille: malheureusement, il eut à compter avec les convoitises du troisième de ses beaux-frères, Gilles de Bretagne, qui voulut s'approprier l'immense fortune des Dinan-Montafilant, que le décès du maréchal Bertrand de Dinan, advenu le 21 mai 1444, avait placée tout entière sur la tète de Françoise. Il décida qu'il en ferait sa femme, et, sans tenir compte des fiançailles de 1441, s'assura de sa personne et se mit en possession de tous ses fiefs. Les projets de Gilles de Bretagne semblent n'avoir trouvé aucune opposition sérieuse : le duc François I laissa son frère prendre de force celle qu'il prétendait épouser en dépit des vieux contrats; la mère de Françoise, Catherine de Rohan, fut certainement complice des agissements de Gilles.

(...)

Quant à Guy XIV, s'il existe un accord passé entre lui et le grand-père de Françoise, Alain, vicomte de Rohan, par lequel, le 17 juin 1444, tous deux s'engageaient à résister aux prétentions de Gilles de Bretagne et à maintenir intacts les droits de Guy XV, il est également établi que, moins d'un mois plus tard, Guy XIV, le 4 juillet 1444, acceptait du duc François I la promesse qu'une somme de vingt mille écus viendrait l'indemniser de l'abandon des droits de son fils à la main de Françoise, et que, sur cette somme, il touchait un tiers environ dès avant le décès de Gilles. On ne saurait dire si on se mit en règle à l'égard de l'Eglise. On ne connaît aucune lettre pontificale portant dissolution des fiançailles de 1441.

En fait, Gilles de Bretagne ne rencontra aucun obstacle à l'exécution de ses projets ; et, maître de la personne de Françoise, il s'empressa de se mettre aussi en possession de ses riches domaines, dont les revenus furent perçus en son nom.

Françoise, elle était dans sa dixième année quand Gilles fut interné et dans sa quatorzième quand Gilles vint à périr, sans avoir un seul jour récupéré sa liberté. Elle se trouva donc veuve sans avoir jamais cohabité avec son mari; et ce titre de veuve de Gilles de Bretagne lui appartenait à un point tel que jamais la cour de Bretagne ne le lui dénia, et que les ducs, qui mirent tant d'âpreté à exploiter sa triste situation, sans chercher à nier ses droits à un douaire se bornèrent à s'en affranchir sous prétexte de compensation.

(...)

Sans doute on ne tarda guère à se rendre compte que, d'une part, dans sa cause, l'action d'un simple tuteur était insuffisante, et que, de l'autre, le mari dont ses intérêts exigeaient la prompte désignation, ne pouvait être le futur Guy XV, qui avait seulement un an de plus qu'elle et qui, en 1450, âgé de moins de quinze ans, ne pouvait devenir l'époux des treize ans de Françoise, c'est ce qui explique comment, sans que jamais Françoise se soit plainte d'y avoir été contrainte, elle se trouva un jour, non pas la bru de Guy XIV, mais sa femme.

(...) Françoise de Dinan, qui devait survivre quatorze ans à Guy XIV, elle fit régler son douaire par un accord passé avec son beau-fils Guy XV, dès le 11 janvier 14871. La mort de Guy XIV, advenue alors qu'elle était déjà dans la cinquantième année de son âge, aurait pu être pour elle le signal de la retraite et déterminer la perte de son influence à la cour de Bretagne ; mais, tout au contraire, l'importance de son rôle ne tarda guère à s'accroitre, lorsque par l'ouverture du testament du duc François II, décédé le 9 septembre 1488, il fut connu que le bail de la Bretagne était confié au maréchal de Rieux et la garde des deux filles héritières du duché que François II laissait orphelines, remise aux mains de Françoise de Dinan 2. De ses deux pupilles, la plus jeune, Isabelle, mourut le 24 août 1490 ; l'aînée, Anne de Bretagne, née le 26 janvier 1476, reconnue pour duchesse dès le jour du décès de son père, épousa Charles VIII et devint ainsi reine de France.

Durant la période de plus de trois ans, écoulée entre le décès de François II et le mariage d'Anne de Bretagne, Françoise de Dinan se trouva tout naturellement placée au centre des intrigues innombrables qui se nouèrent au sujet du mariage d'Anne dont chacun s'efforçait d'obtenir la main pour le candidat de son choix.

Père Anselme tome 1 : Promise à Guy sire de Gaure, Enlevée par Gilles de Bretagne.

L'Art de vérifier les dates des faits historiques... tome 13 : (p129 et précédentes)

(...) Il épousa en secondes noces, le 1er octobre 1450, Françoise, fille unique de Jacques de Dinan, et veuve de Gilles de Bretagne, troisième fils du duc Jean le Sage, mort tragiquement, comme on le dira ailleurs, et sans lignée, au château de la Hardouinaie, le 24 avril précédent.

Françoise, dont le père était décédé le 30 avril 1444, apporta au comte de Laval, entr'autres terres, l'importante baronnie de Château-Briant, celle de Montafilant, et celle de Beaumanoir.

Françoise de Dinan, sa veuve, se remaria secrètement à Jean de Proesi, et finit ses jours le 3 janvier 1500, (n. st.), à l'âge de soixante-trois ans (1).

(1) Cette dame, non moins respectable par ses qualités personnelles que par son rang, avait inspiré une si juste confiance au duc de Bretagne, François II, qu'il la chargea par son testament de la garde de ses deux filles. Elle s'acquitta en femme d'esprit de cette importante commission. Convaincue, par la suite, que le bien de sa patrie exigeait le mariage de la jeune duchesse Anne avec Charles VIII, elle en donna le conseil à cette princesse, malgré les nœuds de la parenté qui l'unissaient au sire d'Albret, son frère utérin. (Observation sur les mémoires de Louis de la Trémoille.)

(Tutrice de : Anne, Duchesse de Bretagne 1476-1513et de sa soeur cadette Isabelle de BRETAGNE †1490)
(fille de blason Sire de Laval Jacques de DINAN , Seigneur de Beaumanoir, de Chateaubriant & de Montafilant †1444 et de blason Sire de Laval Catherine de ROHAN ) (Sigillographie des seigneurs de Laval, 1095-1605 / par Bertrand de Broussillon et Paul de Farcy Source : Bibliothèque nationale de France, Relation : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34097769c Provenance : bnf.fr, (p.115)
Devenu veuf le 14 janvier 1444 (n. s.), Guy XIV, le 13 décembre 1450, épousa Françoise de Dinan, née le 20 novembre 1436.
Elle donna à Guy XIV deux fils :
1° Pierre de Laval, décédé dès 1475 ;
2° François de Laval, seigneur de Châteaubriand, qui épousa le 11 juin 1488 Françoise, dame de Malestroit, née en 1461, morte le 30 octobre 1532, fille de Jean IV, sire de Rieux, de Rochefort, comte d'Harcourt, maréchal de Bretagne et de Françoise de Raguenel, dame de Malestroit, de Châteaugiron, Derval, Rougé et la Bellière.
L'Art de vérifier les dates des faits historiques... tome 13 : (p129 et précédentes)
"(...) Il était veuf alors d'Isabeau, décédée au château d'Aurai, le 14 janvier 1443, et inhumée aux Dominicains de Nantes. Il épousa en secondes noces, le 1er octobre 1450, Françoise, fille unique de Jacques de Dinan, et veuve de Gilles de Bretagne, troisième fils du duc Jean le Sage, mort tragiquement, comme on le dira ailleurs, et sans lignée, au château de la Hardouinaie, le 24 avril précédent. Françoise, dont le père était décédé le 30 avril 1444, apporta au comte de Laval, entr'autres terres, l'importante baronnie de Château-Briant, celle de Montafilant, et celle de Beaumanoir.

Françoise de Dinan, sa veuve, se remaria secrètement à Jean de Proesi, et finit ses jours le 3 janvier 1500, (n. st.), à l'âge de soixante-trois ans (1).

Du second lit, il eut Pierre, mort sans alliance l'an 1476 ; François, sire de Château-Briant, tige de la branche de ce nom ; et Jacques, sire de Beaumanoir, mort le 23 avril 1502, laissant un fils nommé François, mort sans lignée en 1522.

(1) Cette dame, non moins respectable par ses qualités personnelles que par son rang, avait inspiré une si juste confiance au duc de Bretagne, François II, qu'il la chargea par son testament de la garde de ses deux filles. Elle s'acquitta en femme d'esprit de cette importante commission. Convaincue, par la suite, que le bien de sa patrie exigeait le mariage de la jeune duchesse Anne avec Charles VIII, elle en donna le conseil à cette princesse, malgré les nœuds de la parenté qui l'unissaient au sire d'Albret, son frère utérin. (Observation sur les mémoires de Louis de la Trémoille.)"
), dont

Total: 46 personnes (conjoints non compris).

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